samedi 4 juin 2016

Le Premier soir


EXERCICE MAI 2016

Bonjour à tous,

Pour l'exercice du mois de mai 'en Mai fait ce qu'il te plait ", j'ai décidé de faire justement ce qui me plait. Ecrire et non pas un poème, puisque ces derniers temps j'en écrit beaucoup moins mais de la fiction.

Je vous propose donc d'écrire un récit de deux pages maximum qui devra comporter les mots suivant: dormir, lune et arabesque.

Je publierai mon texte début Juin. Vous pouvez m'envoyer vos textes sur mon mail. Je publierai vos textes si vous le souhaiter mais sinon je peux les lire et vous dire mon sentiment.

A vos plumes

Poétiquement

Voilà mon exercice:

Le Premier Soir

Elle n’avait pas du tout envie d’aller dormir. Elle regarda par la fenêtre : la lune était pleine. Elle savait qu’elle devrait aller se coucher pour être en forme demain. Mais elle savait également pertinemment que même si elle se couchait tout de suite elle n’arriverait pas à fermer l’œil. Elle essayait en vain de répondre à la question : « Pourquoi suis-je célibataire ? » N’arrivant pas à trouver une réponse satisfaisante, elle attrapa sa télécommande. Il y avait une énième rediffusion de la série Arabesque. Elle zappa pendant une dizaine de minutes. «  A quoi bon avoir une centaine de chaines si aucune était capable de diffuser un programme potable à une heure du matin ! «  se lança-t-elle à elle-même. Son téléphone se mit à vibrer. Elle se pencha pour l’attraper sur la table elle vit la photo de Liam. Liam ? Il devait surement avoir rêver d’elle ! Cela faisait trois mois qu’il ne l’avait pas contacté : ni appel, ni mail, ni sms. Et là, il osait l’appeler à une heure du matin ! Mais il ne doutait vraiment de rien. Mais qui se prenait-il ? Et pour qui la prenait-il ?

Certes, elle avait accepté de lui donner son numéro lors de leur première rencontre au cours d’une sortie OVS. Certes elle avait accepté de diner avec lui quand il l’avait appelé deux jours plus tard. Certes elle avait accepté de coucher avec lui dès le premier soir… Unique soir… Mais elle n’était pas pour autant une « Marie couche toi là ».

Elle s’était pour une fois aller à ses envies sans réfléchir. Elle avait bien discuté avec lui lors de cette soirée OVS qui se déroulait dans un pub : il lui avait parlé avec passion de son métier de maitre de conférence en biologie à l’université de Descartes. Elle avait été attirée par lui d’une manière viscérale : il était beau, il était drôle et cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi bien avec quelqu’un. Mais elle n’avait voulu brusquer les choses et c’était lui qui lui avait demandé son numéro en fin de soirée.

Au cours de leur diner dans un restaurant gastronomique de Paris, elle lui avait dit qu’elle recherchait une relation SERIEUSE… Et il l’avait coupé en lui disant que lui aussi recherchait la même chose mais n’avait trouvé personne qui veuille la même chose jusqu’à maintenant. Il voulait fonder une famille. Et elle l’avait cru. Elle lui trouvait un charme fou : son assurance et son humour cinglant la séduisait. En sortant du restaurant, il avait insisté pour la raccompagner jusqu’à sa porte. Et c’est lui qui l’avait embrassé pour lui dire au revoir. Alors faisant taire la petite voix dans sa tête qui lui criait : « jamais le premier soir jeune fille, que crois tu qu’il pensera de toi demain ». Elle avait donc entrainé sur son canapé. Il l’avait déshabillé, caressé, enlacé. Elle l’avait déshabillé, enlacé, embrassé. Ils se cherchaient dans la pénombre et il trouva son point faible et s’y engouffra avec appétit. Il avait gagné la première manche mais elle ne s’avoua pas vaincu. Elle fit la belle en se mettant à califourchon dans un mouvement de va-et-vient. Epuisés, ils s’endormirent l’un contre l’autre à l’étroit sur son canapé. Le lendemain, elle le sentit un peu distant mais elle mit cela sur le compte de la gêne, après tout il ne se connaissait pas depuis très longtemps. Mais quand il l’avait quitté, il lui avait dit qu’il l’appellerait. « Je t’appellerais… » se remémorait-elle. Elle avait senti que ce n’était pas bon signe car n’ayant pas dit quand il ne se mouillait donc pas trop.

Elle avait attendu un jour, une semaine. Au de deux semaine, elle fit une raison. Elle se fit également la promesse de plus jamais succomber dès le premier soir. Cela faisait maintenant trois mois. Et il osait l’appeler à une heure du matin. « NON, je ne suis pas un second choix ! Il ne mérite pas ! » se dit-elle à haute voix. Et elle éteignit son portable et se cala dans son canapé devant un replay de la série « Scandal »

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